Un cabaret privé, des végétaux en plastique au plafond,unefontainedansl’entrée,desmotifsanima- liers... Quand il visite pour la première fois cet apparte- ment de 55 m2 situé dans le 11e arrondissement de Paris, l’architecte Jules Brisson découvre un millefeuille décoratif suranné et en très mauvais état. Avec la nouvelle pro- priétaire, il décide de se débarrasser de tous ces éléments et de repartir d’une feuille blanche.

Son idée ? Libérer la façade et ses cinq fenêtres reliées par un balcon filant et adopter un plan original. Là où les architectes se jouent d’habitude des petites surfaces en créant des espaces rationalisés à angles droits, il opte pour un salon circulaire, autour duquel sont ventilées les autres pièces. « Dans mes projets, j’aime apporter des

formes fortes : le rond confère une autre dimension, inhabituelledansunpetitvolume.Danscetappartement, je l’ai matérialisé par un gros meuble qui inclut tapis et canapé », défend l’architecte. Cette singularité l’a poussé à dessiner l’essentiel du mobilier sur mesure. Il a intégré des rangements dans les moindres recoins et jonglé avec différentes essences de bois pour apporter de la fantaisie. « J’aime mélanger leurs motifs et les textures. C’est une façon d’évoquer l’exotisme et le voyage. » Dans le même esprit, les parquets sont posés dans des directions diffé- rentes, afin d’identifier des zones précises, mais aussi de créer de la surprise et d’orienter le regard vers la cheminée ou vers les vues extérieures, pensées comme autant de tableaux...